2011-07-23

L'insurrectionalisme comme fétichisme du choix et symptome de notre époque

" C’est dans cette dynamique que nous sommes tous et toutes embarqués. Dynamique qui produit à l’intérieur des luttes un écart entre le fait d’agir comme classe et le fait que cette « agir comme classe » reproduit les conditions présentes de l’exploitation. Mais pour les insurrectionalistes, cette dynamique exprime quelque chose de plus que la simple réalité actuelle de la lutte des classes. Le problème apparait quand cette dynamique s’autonomise du cours quotidien de la lutte et devient un mode d’emploi général détaché de toutes circonstances particulières, autrement dit la pratique insurrectionaliste se prend elle-même pour la dynamique de ce cycle de luttes au lieu d’en être une simple expression parmi d’autres. C’est finalement en raison de cette substitution que les insurrectionalistes sont en mesure de produire leur propre activité, celui où « un groupe de gens partage une maison et de plus publie des textes contre le système » et en parle comme si « cela serait la communisation en actes », ou encore la révolution immédiate dans laquelle la dynamique de ce cycle de lutte – le fait d’agir comme classe pour défendre sa reproduction et en même temps d’être contraint de remettre en cause et donc d’agir contre sa reproduction de classe – devient une alternative entre deux pratiques concurrentes : celle qui accepte et celle qui refuse la société comme contrainte. C’est donc à partir du choix de refuser la contrainte de se reproduire comme classe dans la société capitaliste que le courant insurrectionaliste exprime le contenu du cycle de lutte actuel mais sous une forme idéologique qui leur permettre d’exister comme groupe distinct du reste de la classe et se référant à sa propre pratique pour définir la révolution. "

Amer Simpson

Ceci est un extrait d'une réponse à un texte espagnol (traduit en français) dénonçant l'amalgame entre courant de la communisation et insurectionalisme produit dans la préface d'un recueil hispanophone de textes autour de ces sujets. Pour lire le texte en intégral: http://dndf.org/?p=10170

1 commentaire:

  1. En relation avec ceci : " sortir du ghetto doré de la subversion" (cf: juralib.); sur DNDf aussi voir "le fond de l'air est psychotik" par pepe, etc...
    Les milieux "radicaux-révolutionnaires" sont le reflet ( le symptôme) de l'activité et de la situation générale; en l'absence d'un élargissement, qui ne saurait être que qualitatif-quantitatif, du niveau général du conflit social,l'alternative et le choix s'imposent pratiquement.

    L'ennemi principal de la classe est la classe elle-même.

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